Dans la chaleur d'une île grecque, un homme, Jacques Cœur,  se cache pour échapper à ses poursuivants.
Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de sa vie. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans.
Il a changé je regard sur l'Orient.
Avec lui, l'Europe est passé du temps des croisades à celui de l'échange.
Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces.
Aussi familier des rois et du pape que des plus  humble maisons, il a voyagé à travers tout le monde.
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune.
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, et disparue à vingt-huit ans.

"La nature est belle sur cette île et il m'est impossible de croire qu'un tel décor puisse être celui  de ma mort. J'ai eu si peur dans ma vie, j'ai tant de fois crains le poison, l'accident, le poignard que j'ai fini par me faire une idée assez précise de ma fin.
Je l'ai toujours imaginée dans la pénombre, au crépuscule d'un jour de pluie,sombre et humide, un jour semblable à celui où je suis né et à tous ceux de mon enfance.
Comment ces énormes figuiers gonflés de suc, ces fleurs violettes qui pendent en grappe le long des murs; comment cet air immobile, aussi frémissant de chaleur que la main d'un amoureux, ces chemins qui sentent les aromates, ces toits de tuiles, rondes comme des hanches de femmes, comment toutes ces splendeurs calmes et simples pourraient-elles servir d'instrument à la nuit absolue et éternelle, à la froidure violente de la mort ?"

Une belle lecture, prenante, un histoire très bien racontée, qui m'a fait découvrir un personnage remarquable et   une époque que je connaissais peu.